Très douteux (Validation automatique SINP régional le 15/06/2023)
Date de saisie : 14/03/2023
Le Roudeau (migration postnuptiale) - Saint-Vaury (23)
→ Indéterminé ( 2 non différencié(s) )
Etat biologique : Observé vivant
Contact : Vu et entendu
Prospection : Observation à distance
Statut biologique : Non renseigné
Comportement : Migration
Déterminateur : Quentin GIRAUD
Remarque : Données obtenues dans le cadre du suivi de la migration postnuptiale sur les monts de Saint-Vaury. Matinée qui débute de façon ordinaire avec des conditions météorologiques particulièrement favorables à l’observation de la migration sur le site : vent de SSW3-4 tournant SSE4-5, CN6/8 (nimbostratus), suite à une succession de perturbations ayant localement freinées l’activité migratoire. Le flux, pour l’essentiel constitué de fringilles, est canalisés sur le col du Roudeau, entre Pautour à l’W et le Bois de Chardet à l’E. L’intensité telle du flux m’a obligé ce matin encore à faire des concessions sur les effectifs, en dénombrant les passereaux de taille inférieures aux turdidés sur une sphère d’observation de 550m de diamètre environ, afin d’assurer des identifications solides étant donné de la mixité du flux et de sa constance. Les hauteurs de vol ce matin-là pour les passereaux ne dépassent guère les 10m, sauf pour éviter des obstacles dans le paysage (haies), les oiseaux rasent des prairies et les hauteurs moyennes sont bien inférieures à 5m, y compris pour les passereaux de plus grande taille (pigeons). L’espèce la plus abondante étant le Pinson des arbres, ceux-ci ont été comptabilisés au cliqueur, à raison d’1 clique/10 individus, les autres espèces étant dénombrées dans le détail, et le total ramené par demi-heures. Enregistreur en main, un Pipit, des arbres ou à dos olive, arrive face à moi en criant, à 9h51. Étant donné du contexte actuel d’afflux sans précédent de Pipit à dos olive (Anthus hodgsoni) en Europe occidentale cette année, un oiseau aussi tardif mérite toute mon attention. Je déclenche l’Olympus LS12, équipé de 2 EM272, posé au sol, afin d’enregistrer cet oiseau. Il attire d’office mon attention, les cris de Pipits des arbres étant si familiers à mon oreille, que je remarque la brièveté des cris, ayant presque un aspect bourdonnant et dont les modulations semblent perceptibles. Il passe à 3m de haut environ, à moins de 15m sur ma droite. Je l’observe quelques secondes à peine et de profil, sur fond de végétation : teinte olive sur les parties supérieures frappante, sans stries, de même que le sourcil clair fort et nettement marqué. Alors que le flux commence à se tarir lentement, un second Pipit type des arbres ou dos olive est contacté à 12h09. Il passe à environ 50m sur ma droite et à plus de 10 ou 15m de haut, ce qui, depuis mon point d’observation ne permet pas de l’observer sur fond de végétation. Le dernier cri a pu être enregistré. L’impression sur le terrain a été moins concluante que lors de la première observation, sans réellement pouvoir attribuer les cris à l’une ou l’autre espèce. Les enregistrements permettent à nouveau de valider qu’il s’agit d’un second Pipit à dos olive. Merci à Stanislas WROZA pour l’attention portée aux enregistrements et à cette observation : « Les modulations (petites vagues sur le sonagramme) lentes et irrégulières (environ 10ms par vague dans les deux cas) éliminent sans problème le Pipit des arbres, et la fréquence/pente sont classiques pour un dos olive ». Premières mentions limousines, voire même à l'échelle du Massif Central ? Sonagrammes à suivre.
- Cris de vol, enregistrement de GIRAUD Quentin
- Cris de vol, enregistrement de GIRAUD Quentin
Bravo Quentin !
Merci Olivier ! Quelle matinée !